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Un cinéaste à la recherche de la vérité

Grâce à l’implication bénévole de commanditaires, de services municipaux et des comédiens, Stéphan Parent pourra compléter sa série de trois documentaires portant sur des meurtres et disparitions non résolus.

Un cinéaste à la recherche de la vérité

Publié le 24/03/2016

Après le succès remporté par son documentaire Novembre 84, qui rappelait la disparition de plusieurs jeunes, Stéphan Parent a décidé de se pencher sur le cas de sept femmes au destin tragique s’étant déroulé dans les années 1970. Le week-end dernier, le réalisateur tournait quelques scènes extérieures à Saint-Eustache.

Sept femmes. C’est le titre que portera le prochain film de Stéphan Parent. Pour ce deuxième documentaire portant sur des personnes dont le meurtre ou la disparition n’a jamais été résolu, ce dernier aura tout fait: recherche d’informations, entrevues, reconstitution historique avec comédiens bénévoles, montage, ainsi que financement et diffusion.

La Ville de Saint-Eustache, les a récemment autorisés à filmer quelques scènes sur le territoire.

Meurtres non résolus

Qui sont ces sept femmes? Sharron Prior, Lison Blais, Theresa Allore, Denise Bazinet, Louise Camirand, Helena Monast et Johanne Dorion. Ces jeunes femmes âgées entre 6 et 25 ans auraient-elles été victimes du même meurtrier? Jadis, la question a été posée.

Aidés dans leurs recherches d’informations par l’ex-ministre libéral de la Justice et avocat Marc Bellemare, Stéphan Parent ose croire que de repartir sur la trace des sept femmes pourrait amener de nouveaux éléments aux enquêtes policières abandonnées.

«Ce sont des dossiers non résolus. Ce que l’on veut, avec ces films, c’est relancer les enquêtes. Peut-être que des gens pourraient se décider à parler. C’est sûr qu’avec les policiers, c’est l’omerta. Mais ils ne peuvent pas être contre, surtout si ça leur amène des éléments de plus», explique Stéphan Parent.

Samedi dernier, Lise Dorion s’était d’ailleurs déplacée jusqu’à l’érablière Jean Labelle, où étaient tournées des scènes de reconstitution. Malgré les 38 ans qui ont passé, elle n’a jamais oublié sa sœur, Johanne Dorion. Que l’on s’intéresse à son cas de nouveau l’émeut. «C’est merveilleux de les voir tourner sur ce sujet. Ça redonne espoir qu’on retrouve l’assassin», indique-t-elle.

Le documentaire Novembre 84 a été bien accueillie par la critique et le public. Des parents se sont pointés sur le tournage, ce qui leur a permis de franchir une autre étape de leur deuil.

En juin 2015, Stéphan Parent a entamé un documentaire sur la disparition de Cédrika Provencher. Or, la reprise de l’enquête policière en décembre a mis le tournage sur la glace.

Stéphan Parent n’oubliera jamais cet intermède émouvant. Il tournait une entrevue avec Henri Provencher lorsque ce dernier a reçu un appel téléphonique l’avisant de la découverte des ossements de sa petite-fille.

La disparition de Maurice Viens l’a aussi marqué. Le jeune habitait près de chez lui. Curieux, il a eu envie d’avoir de réponses à ses interrogations, ce qui l’a amené au cinéma d’investigation. «J’aime faire de la recherche et j’aime le cinéma. Tourner sur ces sujets a tellement d’utilité pour l’intérêt public. Il y a des gens qui m’appellent pour que je trouve leur disparu», confie-t-il.

Le cinéaste espère que les langues se délieront après la diffusion de ses films. Pour des informations complémentaires, voir la page Facebook 7 femmes.