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Circa, l’art de l’étonnement

(Michel Chartrand) C’est un spectacle aérien que livrait Circa.

Circa, l’art de l’étonnement

Publié le 22/02/2011

Une saison au Théâtre Lionel-Groulx comporte toujours quelques moments magiques et nous fûmes témoins de l’un de ceux-là, jeudi dernier, alors que les artistes de la troupe Circa virevoltaient avec une grâce infinie sur cette grande scène dont la hauteur n’avait jamais été aussi pleinement utilisée.

Danseurs, acrobates, contorsionnistes et trapézistes, les artistes de Circa s’avèrent par-dessus tout d’excellents interprètes qui nous amènent dans leur monde détaché de la gravité à travers des tableaux extrêmement variés, sur des chorégraphies à chaque fois tout à fait ingénieuses, ce qui résulte en un spectacle parfaitement étonnant.

C’est une représentation unique que l’on applaudit à tout instant comme lors d’un feu d’artifice, la foule se laissant impressionner par une pirouette incroyable, un porté sublime ou une contorsion qui nous fait douter de l’humanité des artistes.

Il y a deux filles dans la troupe de six acrobates et elles ont été les plus impressionnantes.

D’abord, dans un numéro de corde suspendue sur laquelle la jeune femme glissait telle l’araignée sur son fil, en ajoutant des chorégraphies et des poses aériennes qui tiraient des soupirs de fascination à la foule.

Puis, sa consœur enchaînait avec un dynamique numéro de cerceaux rappelant les prouesses de la gymnastique artistique, mais sur une rythmique très enjouée avec des tours de passe-passe qui ont fait exulter l’assistance.

Puis, pour achever de nous faire craquer, les deux filles revenaient avec un duo tout en langueur au sol, avec des gestes lents et sensuels qui dessinaient des images incroyables dans des portés sublimes, devant une foule médusée par le spectacle unique qui lui était offert.

Circa ne fait pas de magie, ce sont ses artistes qui sont magiques.

Au sortir, nous entendions de jeunes spectateurs visiblement moins habitués à ce type de représentation s’étonner de ce qu’ils venaient de voir, cherchant ensemble à nommer ces impressions qui les habitaient toujours. Le Théâtre Lionel-Groulx s’acquitte bien de sa tâche éducative et certainement que ceux-là chercheront encore cet étonnement artistique.

Le rire est largement cultivé par notre diffuseur et l’émotion est bellement entretenue dans notre salle régionale au fil d’une saison, mais l’étonnement est plus rare et Circa doit absolument réapparaître chez nous, ne serait-ce que pour nous convaincre qu’ils ne sont pas des extra-terrestres, dont deux Vénusiennes.

Tamara Drew à Ciné-Club

Notre chroniqueur cinéma Frédéric Lapierre animera le prochain rendez-vous de Ciné-Groulx du 24 février, à 19 h 30, lors de la projection du film britannique Tamara Drew.

Présenté en version originale avec sous-titre français, cette comédie relate le retour dans son patelin jusque-là sans histoires de cette beauté pyromane qui incendiera les cœurs et bouleversera la vie paisible de la petite bourgade de son enfance.

Ce sera donc dans la grande salle de l’auditorium de Lionel-Groulx, le prix n’est que de 5 $ avec discussion dirigée en conclusion.