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Jack Palmer

Jack Palmer

Publié le 19/01/2010

Jack Palmer n’a rien d’un Hercule Poirot, d’un Sherlock Holmes, d’un Harry Dickson ou encore d’un Columbo (mis à part, dans ce dernier cas, de l’imperméable). Pour dire vrai, Palmer n’est pas du tout doué comme détective. En fait, il est tout à fait nul et s’attire tous les ennuis possibles lorsqu’une enquête, même la plus banale, lui est confiée. Pour le détective, c’est presque la catastrophe chaque fois, mais sa bonne étoile lui permet de se sortir des pétrins qu’il a lui-même causés, sans trop le savoir.

Personnage imaginé par le scénariste et dessinateur Pétillon, le tout à fait délirant Jack Palmer fait cependant le grand bonheur de ceux et celles qui, depuis 1983 (parution des premières enquêtes de Palmer), le suivent avec grand intérêt. En effet, pas une enquête n’est vraiment banale avec lui.

Le petit détective au gros nez et au chapeau mou nous revient dans une 14e enquête, Enquête au paradis (Dargaud), dans laquelle son rôle n’est que de suivre le futur ex-mari d’une dame, qui se prétend insolvable. Celui-ci sort d’une banque du Bürgenzell, gentille principauté nichée au cœur des Alpes, et Palmer le prend en photo. Mais voilà, il prend sur la même photo un dangereux mafieux du pays qui travaille pour la Colombie. Voilà donc notre détective aux prises avec la mafia qui cherche à s’emparer à tout prix du cliché. Ce que ne sait pas Palmer, c’est que cette photo sera aussi au centre d’un grand scandale dans ce paradis financier et mettra en péril un grand mariage princier.

Connu également pour publier chaque semaine, depuis 1993, des dessins politiques dans le journal Le Canard enchaîné, Pétillon a le don d’écharper au passage les politiciens, financiers et autres gens de ce monde avec un humour toujours très décalé. Dans cet album, Pétillon ne fait pas exception et nous offre, encore une fois, une enquête tout à fait surréaliste et délicieuse de Jack Palmer. Que demander de mieux?