Sur scène, avec lui, cinq solides musiciens, une excellente choriste, Marianne Mathieu, et des invités de marque, la gang de Dan Bigras: Marjo, Boom Desjardins et Mélissa Bédard, sans oublier l’esprit de Gerry Boulet, présent de la première chanson (Promenade sur mars) à la dernière (Le chant de la douleur).
Pendant une heure et demie, Dan Bigras a enchaîné ses plus belles chansons (Tue-moi, La bête humaine, Il suffirait de presque rien, Ange Animal et Sarajevo) le tout enrobé d’une atmosphère musicalement riche et intense, à son image. Soyons honnêtes: malgré une voix abîmée et éraillée, Bigras demeure puissant, vibrant et toujours juste et vrai.
Tour à tour, ses amis sont venus chanter avec lui. Il y a d’abord eu Marjo, énergique à souhait. Moulée dans ses jeans, la chanteuse a ouvert le bal avec Illégal et Amoureuse. Au-delà de son souffle court et d’une voix presque éteinte, c’est son audace et sa fougue qui impressionnent toujours autant.
Puis, ce fut au tour de Boom Desjardins de débarquer sur scène pour chanter, en duo avec Dan Bigras, la très poignante chanson Le Vent bleu. Un très beau moment. Pour son plaisir et celui de la foule, Boom a ensuite chanté Tu me manques.
Enfin, l’occasion a été donnée à Mélissa Bédard de chanter à son tour, ce qu’elle a fait avec force et éclat en interprétant Mes blues passent pu dans porte, avant de s’approprier la très belle chanson signée Richard Desjardins, Le coeur est un oiseau, véritable ode à la liberté.
Intense dans ses chansons et ses interventions, Bigras s’est aussi amusé en mettant à profit ses talents de conteur avec ses histoires de petit chaperon rouge et de petits cochons. Spontanément, un choeur constitué de plusieurs milliers de personnes s’est ensuite levé pour chanter avec lui.
Vire ta chaise de bord!
Artiste à l’esprit libre et homme engagé, Dan Bigras a ensuite raconté l’histoire de sa chanson Vire ta chaise de bord, dédiée à tous ceux qui ne tolèrent pas de voir une mère allaiter son bébé dans un lieu public, ou encore deux hommes (ou deux femmes) s’embrasser amoureusement. «Si t’es pas content, t’as juste à regarder ailleurs», a-t-il lancé. D’où le judicieux titre, Vire ta chaise de bord.
Je ne sais pas pour vous, mais moi, je vire ma chaise du bord de Dan Bigras!
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Blainville
Blainville en fête