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Une filleule à la rencontre de sa marraine

(Photo Michel Chartrand)

Une filleule à la rencontre de sa marraine

Publié le 03/09/2010

C’est connu, les organismes communautaires existent en large partie grâce à leurs bénévoles. Or, il arrive un moment où ces précieux bénévoles deviennent si rares que certains organismes n’ont d’autres choix que de lancer un cri d’alarme. C’est ce qu’a décidé de faire le Parrainage civique des Basses-Laurentides.

«Nos besoin en terme de bénévoles sont criants», résume David Lavallée, coordonnateur de l’organisme.

L’histoire qui suit est celle de Julie et Micheline. Une filleule et sa marraine dont la première rencontre remonte à deux ans, lorsque que Micheline Comtois, une résidante de Boisbriand, au hasard de ses lectures, est tombée sur une annonce du Parrainage civique. «Je crois beaucoup au fait de donner au suivant», explique-t-elle d’entrée de jeu.

Si, au départ, son intention était de s’impliquer auprès des personnes âgées, un simple appel au Parrainage civique aura tôt fait de modifier sa démarche. Et après avoir complété le processus de sélection et satisfait aux mesures de vérification, Micheline rencontrait sa filleule Julie, une jeune fille atteinte de trisomie, alors âgée de 13 ans. «Julie l’a tout de suite aimée», note sa mère, Lise Goulet, aussi résidante de Boisbriand.

Sorties de filles

Depuis deux ans, un lien s’est tissée entre Julie et celle qu’elle surnomme affectueusement Mimi. Parce que là réside toute la beauté d’un tel jumelage: ce lien spécial qui, sans ces deux mêmes personnes, n’existerait pas. «Julie n’a pas de petites amies qui viennent à la maison où qui lui téléphonent. Alors quand Mimi appelle ou vient la chercher, elle est consciente que ces moments lui appartiennent», relate sa mère.

Ce qu’elle aime le plus? Ses sorties de filles avec Mimi. Des bulles de bonheur qui lui appartiennent à elle et elle seule et qu’elle prend plaisir à vivre avec sa Mimi. Au cinéma, au restaurant, en vélo ou ailleurs. Au gré de leurs envies. «L’autre jour, Julie est venue chez moi et on a fait de la compote de pommes. Quand on ne se voit pas pendant quelques jours, je m’ennuie d’elle», glisse Micheline.

Il existe actuellement 31 jumelages actifs sur le territoire desservi par l’organisme. Or, dans les seules MRC de Deux-Montagnes et Thérèse-De Blainville, 38 filleuls sont toujours en attente d’un parrain ou d’une marraine. Bien que les filleuls soient des personnes atteintes de déficience intellectuelle légère à moyenne, sachez que les bénévoles ne jouent aucunement le rôle de psychologue ou d’intervenant. «Les gens intéressés doivent pouvoir faire preuve d’une grande écoute, d’empathie et d’ouverture. Tout ce qu’on demande, c’est qu’ils deviennent un ami pour leur filleul», indique M. Lavallée. On suggère une rencontre par semaine, à tout le moins un appel téléphonique. Une période d’essai de trois mois est également possible.

Si l’idée de vous impliquer vous interpelle, contactez David Lavallée, au 450-430-8177.