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Suspension de la session d’hiver: le Collège tente de joindre l’ensemble de ses étudiants

Suspension de la session d’hiver: le Collège tente de joindre l’ensemble de ses étudiants

Publié le 25/05/2012

En grève depuis le 29 février dernier, les étudiants du Collège Lionel-Groulx ont été avisés cette semaine de la suspension de la session d’hiver, conséquence directe du projet de loi 78 du gouvernement Charest, et d’un retour en classe au plus tard le 17 août prochain.

«Nous travaillons en ce moment à contacter l’ensemble des étudiants via Colnet afin de mesurer l’étendue de la cohorte qui reviendra», a fait savoir le porte-parole du Collège, Yves Marcotte. Une démarche qui devrait être complétée d’ici le 1er juin. Suivront l’élaboration de divers scénario de reprise des cours, selon le nombre d’étudiants inscrits, ainsi que des pourparlers avec les diverses instances du Collège. Aucune rencontre formelle n’a cependant encore été tenue. «On regarde plusieurs scénarios. Par exemple, la semaine de relâche pourrait peut-être soit annulée. Chaque programme ou département peut aussi suggérer sa façon de faire pour la suite des choses», indique-t-il.

À ce stade-ci, on sait que la session d’hiver est suspendue et qu’elle sera reprise au plus tard le 17 août, ou dans les jours précédant, pour se terminer vers la fin septembre. Quant aux étudiants des nouvelles cohortes acceptés en vue de la session d’automne, ils débuteront leur session, selon toute vraisemblance, le 1er octobre.

Les étudiants finissants dont l’admission à l’université a été confirmée pour la session d’automne 2012 semblent, pour leur part, n’avoir aucune inquiétude à se faire, leur cheminement universitaire n’étant pas compromis par le report de leur dernière session collégiale. «Il semble que le gouvernement, dans le cadre de son projet de loi 78, ait obtenu des universités la garantie qu’elles créent des cohortes spéciales pour les étudiants des cégeps visés par le report de la session», a souligné M. Marcotte. Ces derniers entreprendront leurs études universitaires un mois plus tard que les autres, soit en octobre.

Assemblée étudiante

Par ailleurs, faute d’un quorum à la fin de la dernière assemblée étudiante, le 9 mai dernier, aucune date de prochaine assemblée n’a pu être fixée. L’association n’a par conséquent pas encore été en mesure de consulter ses membres depuis le dépôt du projet de loi 78. «Nous sommes un peu dans une zone grise», a reconnu M. Marcotte. Aucune rencontre formelle n’a non plus été tenue entre la direction et l’association étudiante.

Or, la situation demeure particulière puisque dans les faits, les étudiants du Collège Lionel-Groulx demeurent, selon le mandat accordé à leur association, toujours en grève, même si le cégep se retrouve lui sous le joug d’une loi spéciale qui vient suspendre leur session. Même les banderoles rouges qui drapaient le cégep depuis le début du conflit ont été retirées de la bâtisse vendredi dernier.

Rappelons que le mardi 15 mai dernier, l’escouade antiémeute de la Sûreté du Québec est intervenue afin que les manifestants libèrent l’entrée du cégep au profit de la cinquantaine d’étudiants visée par une injonction de retour en classe. Trois jours plus tard, le projet de loi 78 était adopté à l’Assemblée nationale.