De passage comme invité de la CCITB dans le cadre de la série&nbsp;Les Inspirants, Stefano Faita s’est longuement confié sur son parcours unique d’entrepreneur, lui qui s’était prématurément dirigé vers une carrière de designer graphique.&nbsp;



Le hasard faisant parfois bien les choses, le jeune Québécois aux traditions familiales bien trempées dans la cuisine italienne ne demandait pas mieux que de délaisser son métier de designer pour aller prêter main forte à la Quincaillerie Dante, propriété de ses parents et d’ajouter à son agenda des cours de cuisine en soirée à la demande de maman Elena, au Mezza Luna.&nbsp;



&nbsp;«&nbsp;J’ai grandi dans une famille où cuisiner est un mode de vie. Ce n’est pas un devoir, une obligation, ni même un passe-temps… chez nous la cuisine, c’est sacré! Elle est au coeur de notre quotidien et intimement liée au bonheur de se retrouver à table en famille », dit-il.&nbsp;



Le phénomène pizza



À 25 ans, il se retrouve avec deux boulots et de l’argent dans les poches. Figure connue pour sa cuisine italienne, sa mère Éléna Faita délègue son fils à sa place à l’émission de Josée Di Stasio où il confectionnera des pizzas en pleine soirée de Superbowl. Le succès de ses pizzas est immédiat.



« Chez nous, on est une famille de vendeurs », spécifie cet homme au dynamisme communicatif.



Son calendrier&nbsp;se remplit rapidement: une chronique culinaire dans le Journal de Montréal, participation à l’émission Campaï avec Mitsou. « C’est ce show qui m’a mis sur la map », souligne-t-il.&nbsp;



Suivra&nbsp;Al Dente, le docu-réalité pour CASA qu’il tourne à Toronto et qui met en vedette&nbsp;la famille&nbsp;Faita, la Quincaillerie Dante et l´école de cuisine Mezza Luna, tourné dans le quartier montréalais La petite Italie.



L’entrepreneur Faita



Avec cette frénésie culinaire, l’envie d’ouvrir un restaurant survient comme une évidence, ce qu’il fait en partenariat avec le chef&nbsp;Michele Forgione. Ce premier restaurant nommé Impasto, sur la rue Dante, à deux pas de la quincaillerie familiale sera bientôt suivi de trois autres restaurants où&nbsp;tous les aliments utilisés en cuisine sont faits sur place, même le pepperoni et le bacon. « La cuisine italienne est très facile, très simple, mais elle est faite avec de vrais ingrédients », indique-t-il.



Puis c’est le développement de produits destinés à la vente. Et quel meilleur produit que la sauce tomate déjà en pot, si populaire lors du Festival des récoltes du Marché Jean-Talon ?



Voilà donc le cuistot Faita se lancer dans la confection à grand déploiement avec cinq types de sauces au départ. Puis, le succès aidant, le voilà désormais à la tête d’une méga distribution de 70 produits. « C’est un peu trop », admet-t-il, après coup.&nbsp;



Mais l’homme aime entreprendre, saisir les opportunités. L’aventure, finalement. Mais toujours dans ce qu’il connait&nbsp;: la cuisine, l’Italie.&nbsp;



En 2022, il s’est associé à un groupe d’investisseurs dans l’usine Deliwok, à Saguenay, afin d’y développer des produits de type mayonnaise du Québec. Il s’y rend toutes les six semaines.&nbsp;



Aujourd’hui, Stefano Faita est à la tête d’une méga entreprise&nbsp;: quatre restaurants, des produits alimentaires gourmands en vente partout, trois livres de recettes.



Ce dont il est le plus fier&nbsp;: « Je nourris les gens et ça les rend heureux. »

Adopté en 2022, ce RCI visant neuf golfs avait été jugé nécessaire, pour l’atteinte de la cible de 30% de milieux naturels protégés à laquelle la présidente&nbsp;de la CMM, Valérie Plante, s’est engagée publiquement lors de la COP15 sur la diversité biologique.&nbsp;



Cependant, les propriétaires de certains de ces terrains de golf poursuivent la CMM, les MRC et les villes pour plus d’un demi-milliard de dollars pour expropriation déguisée. Les montants exorbitants, réclamés par les poursuivants ont réussi à intimider la CMM qui bat maintenant en retraite. Bien que le nouveau contexte juridique apparaît favorable à la protection des espaces naturels, la CMM a choisi de prendre une position moins risquée en modifiant le RCI de manière à protéger seulement 70% des golfs de Rosemère, Candiac, Mascouche, Le Boisé à Terrebonne et Sainte-Rose à Laval.&nbsp;



Nouveau contexte



La Coalition Terrains de golf en transition (CTGT) reproche à la CMM de s’appuyer sur une jurisprudence&nbsp;antérieure, qui ne tient pas compte du nouveau contexte juridique alors que des modifications importantes&nbsp;ont été apportées à la Loi sur l’expropriation et&nbsp;à&nbsp;la&nbsp;Loi sur l’aménagement et l’urbanisme (LAU). &nbsp;&nbsp;



En effet, le 13 décembre dernier, avec l’adoption du projet de loi 39, l’article 245 encadrant les poursuites pour expropriation déguisée a été ajouté à la LAU.&nbsp; Ce nouvel article mentionne qu’une atteinte au droit des propriétaires est justifiée lorsqu’une instance municipale émet un zonage de conservation sur des « milieux humides et hydriques » ou des « milieux ayant une valeur écologique importante ».&nbsp;



Ce nouvel article de la LAU semble de prime abord offrir une occasion de développer une nouvelle jurisprudence plus favorable à la protection de l’environnement et prenant effet immédiatement, suspendre les poursuites en expropriation déguisée en cours.



Manque de clarté



Toutefois, la CTGT est d’avis qu’un problème&nbsp;réside dans le manque de clarté du texte de l’article 245 qui permet différentes interprétations dans le cas des&nbsp;golfs.&nbsp; En fait, l’article 245 stipule qu’une atteinte au droit de propriété est justifiée pour les milieux qui ont « une valeur écologique importante » mais ne précise pas ce qui peut être considéré comme tel. Les libellés n’assurent pas, sans équivoque,&nbsp;la prise en compte des milieux voués à la restauration écologique auxquels peuvent être assimilés les golfs.&nbsp;



De plus, les municipalités s’opposant au développement de 30% non protégés,&nbsp;sont laissées à elles-mêmes pour démontrer qu’il s’agit de milieux à valeur écologique importante.



Appel aux ministres Laforest et Charette



La CTGT déplore la tournure des événements qui déçoit des milliers de citoyens qui militent depuis des années pour la préservation et la restauration écologique de ces espaces verts dans leur municipalité.&nbsp;&nbsp;



« L’article 245 torpille tous les efforts déployés par la société civile et les gouvernements de proximité pour préserver les golfs du développement afin de contribuer à l’atteinte de la cible de 30% de restauration des écosystèmes dégradés jugés prioritaires. Cet engagement à la restauration a pourtant été pris par le gouvernement&nbsp;de la CAQ à la COP15 sur la diversité biologique », déplore Catherine Vallée, membre de la CFGT.



« Le gouvernement se contentera-t-il d’émettre des vœux pieux ou bien déploiera-t-il les moyens nécessaires pour permettre d&#8217;atteindre cette cible ? », questionne la CTGT.&nbsp;



« Conséquemment, nous demandons à la ministre des Affaires municipales et au ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs de modifier l’article 245 de la LAU pour&nbsp;prendre en compte les milieux voués à la restauration écologique », fait savoir la CTGT.

La Coalition Terrains de golf en transition déçue par l’allégement du RCI

Au bar Prohibition, la propriétaire des lieux, Marie-Chantale Desjardins, croit fermement au pouvoir de la créativité. Celle-ci entrevoie des solutions pour ramener la clientèle derrière les tables des restaurateurs. La clé ? Repenser à une nouvelle approche de la clientèle.&nbsp;



Bien installée au coeur du Village de Sainte-Thérèse, la commerçante échange régulièrement avec les restaurateurs du quartier, qui sont d’humeur ambivalente. Tantôt inquiets, tantôt positifs à l’idée d’une reprise prochaine.&nbsp;



Membre du conseil d’administration de la Chambre de commerce et d’industrie Thérèse-De-Blainville, Mme Desjardins s’est justement donnée cette mission&nbsp;: changer l’état d’esprit de ses confrères restaurateurs, propager l’optimisme en leur suggérant des idées nouvelles.&nbsp;



« On voit un certain ralentissement, c’est certain, surtout que l’on est en période hivernale », confirme Mme Desjardins, qui est à la tête du bar Prohibition depuis dix ans et œuvre dans le milieu de la restauration depuis 30 ans.



Changement d’habitudes



C’est que la pandémie a forcé les gens à changer leurs habitudes, constate Mme Desjardins. Durant des mois, ils se sont remis aux fourneaux et se sont fait livrer des plats tout prêts à la maison. Et le télétravail n’arrange rien puisqu’en se déplaçant moins pour travailler, les gens disposent d’un peu plus de temps pour cuisiner.&nbsp;



Sans parler que le commerce en ligne et les services de livraison de repas demeurent attractifs pour beaucoup de consommateurs.&nbsp;



Se réinventer&nbsp;



Or la propriétaire du bar Prohibition préfère rester positive et estime possible de renverser cette tendance.&nbsp;



Selon elle, plusieurs solutions pour regagner la clientèle sont envisageables. Il faut les attirer autrement, assure-t-elle.&nbsp;



« Durant la pandémie, on nous a beaucoup dit qu’il fallait se réinventer. Eh bien, c’est maintenant qu’il faut se réinventer », dit-elle avec un brin d’ironie.&nbsp;



« Comme restaurateur, il faut réfléchir à ce que l’on est et à ce que l’on offre. »&nbsp;



« Pourquoi ne pas y aller avec des événements &#8211; soirées ou repas thématiques, offrir des promotions ou encore proposer des événements spéciaux », suggère-t-elle.&nbsp;&nbsp;



Mme Desjardins insiste&nbsp;: l’avenir des restaurants repose sur une nouvelle approche-client, laquelle sera à définir selon le type de commerçant, de restaurateur.&nbsp;



Et celle-ci est formelle&nbsp;: les restaurateurs du coin ne demandent pas mieux que d’explorer de nouvelles avenues pour ramener la clientèle dans leur salle à manger.&nbsp;&nbsp;



Après tout, après l’hiver vient l’été, période festive qui attire les touristes autant pour les attractions locales, les festivals que pour les bonnes tables des restaurants. Et tout simplement des citoyens qui ont envie de sortir après une longue hibernation.

Stefano Faita, d’audace et de continuité