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Pour une plus grande reconnaissance du public

(Photo Michel Chartrand)

Pour une plus grande reconnaissance du public

Publié le 19/02/2010

Les trois représentants des syndicats de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et du Secrétariat intersyndical des services publics (SISP) ont uni leurs voix pour présenter les grandes lignes d’une campagne de sensibilisation publique sur l’apport des travailleurs de l’État dans la société.

Pour ce faire, les syndiqués ont rencontré des milliers d’utilisateurs de services publics aux abords de leur milieu de travail ainsi que la clientèle de plusieurs centres commerciaux de la grande région des Laurentides. Leur slogan: Les travailleurs des services publics: au cœur de votre quotidien.
«Il y a une véritable histoire d’amour entre les citoyens et leurs services publics. Nous y sommes tous fortement attachés parce que nous savons que grâce à eux, nous formons une société plus solidaire et équitable. Ce que nous tenons à souligner aujourd’hui, c’est que ces services reposent entièrement sur le travail de centaines de milliers de personnes qui demandent que leur contribution à la société soit pleinement reconnue», de déclarer Johanne Deschamps, porte-parole de la FTQ.

Pourquoi une telle campagne de visibilité auprès de l’opinion publique? Parce que le Front commun SISP-CSN-FTQ mène actuellement des négociations avec le gouvernement pour remplacer les décrets adoptés en 2005 et qui résultent en des conventions collectives dans plusieurs secteurs. «Au cours des dernières années, les augmentations salariales dans le secteur public n’ont pas suivi celles qui se donnaient ailleurs dans la société. Même l’inflation a augmenté beaucoup plus rapidement. Conséquence: les salaires accusent un retard de 8,7 % par rapport à ceux versés dans les autres secteurs de l’économie, pour des emplois comparables», affirme Raymonde Bélanger, porte-parole du SISP.

Rappelons que le Front commun demande au gouvernement une augmentation de 11,25 % sur trois ans, ce qui représente environ un dollar de l’heure. Au niveau du gouvernement, les offrent se limitent à 5 % d’augmentation sur cinq ans. «Nous savons qu’une partie des problèmes de pénurie de main-d’œuvre que connaissent nos réseaux sont notamment attribuables aux faibles salaires. Le gouvernement le sait aussi. Mais au lieu d’y apporter les solutions nécessaires, il préfère se fier au sens du dévouement de ses salariés qui redoublent d’ardeur et font beaucoup d’heures supplémentaires pour pallier l’insuffisance des ressources», de mentionner Éric Céré, représentant de la CSN.

Les syndicats représentant le Front commun se sont donné comme objectif d’arriver à une entente pour le 31 mars. «C’est un objectif réaliste, puisque les syndicats ont identifié un nombre restreint d’enjeux plus urgents. Il faudra que le gouvernement et les employeurs y mettent aussi les énergies nécessaires. Nous souhaitons augmenter la pression pour que personne n’ait aucun doute quant à notre détermination», d’affirmer Johanne Deschamps.

Rappelons que les membres du Front commun du SISP-CSN et FTQ représentent 29 550 salariés dans les Laurentides. Au Québec, ce nombre s’élève à 475 000 personnes.