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Marjorie Dugas: acte de bravoure au Costa Rica

Marjorie Dugas

Marjorie Dugas: acte de bravoure au Costa Rica

Publié le 28/09/2012

En vacances sur une plage du Costa Rica, en janvier dernier, Marjorie Dugas, 38 ans, n’a pas hésité un instant à porter secours à un couple en détresse qui se débattait dans un courant de retour, un phénomène marin extrêmement dangereux pour quiconque ne connaît pas les techniques de natation appropriées pour s’en sortir.

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«Je faisais du bodyboard (planche attachée au poignet) lorsque je les ai vus. Ils étaient âgés dans la mi-trentaine et la femme criait à l’aide. Son conjoint, lui, était complètement paniqué, car tous les deux étaient entraînés vers l’océan», relate la Blainvilloise.

On reconnaît les courants de retour par le corridor qu’ils créent entre deux vagues, une sorte de couloir calme et limpide, mais dont le courant est tellement fort qu’il entraîne n’importe qui ou quoi vers le large. Malheureusement, chaque année, on recense de nombreux morts dans le monde puisque la plupart des nageurs s’épuisent et paniquent en tentant de nager à contre-courant.

Dans sa malchance, le couple a toutefois eu le bonheur inouï de tomber sur Marjorie Dugas. Cette dernière venait tout juste de terminer son cours de sauveteur océanique, quelques jours auparavant, sur une plage située à proximité.

«J’étais partie suivre une formation de sauveteur océanique au Costa Rica pendant une semaine. Ensuite, je passais une autre semaine avec mon conjoint. C’est pendant cette semaine-là que l’évènement est arrivé», précise Marjorie.

Nager différemment

Pour survivre à une telle expérience, le nageur doit se déplacer parallèlement à la plage pour s’éloigner du corridor du courant de retour, puis revenir vers la plage, avec les vagues.

«C’est ce que j’ai crié à la femme de faire et elle l’a fait. Pour ce qui est de son compagnon, par contre, je suis allée le chercher avec ma planche. Quand je suis arrivée à proximité, je lui ai lancé ma planche, car le danger, quand une personne panique, c’est qu’il s’accroche à vous. Par la suite, je l’ai agrippé par les épaules et nous avons nagé comme il se devait. Je ne paniquais pas, parce que j’étais préparée pour ce genre de circonstance. Je venais d’avoir mon diplôme de sauveteur océanique», assure la jeune femme.

Sitôt arrivé sur la plage, le couple se confond en remerciements auprès de Marjorie avant de quitter rapidement les lieux.

Monnaie courante

Selon Mme Dugas, les courants de retour sont monnaie courante au Costa Rica et plusieurs plages affichent les avertissements qui s’imposent. «Cependant, ajoute-t-elle, on les nomme aussi les rip current flash, car ils disparaissent très rapidement, parfois au bout de quelques minutes seulement. Rares sont les courants de retour qui restent en place indéfiniment.»

Questionnée quant à l’évaluation qu’elle fait de son intervention, Marjorie confirme sa «fierté d’avoir bien réagi».

Reconnaissance

Soulignons que dans le cadre de son Forum annuel, qui a eu lieu les 8 et 9 septembre derniers, la Société de sauvetage lui a remis un certificat de Citation en sauvetage, une distinction honorifique honorant les actes de bravoure.