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Luc Desnoyers accuse les conservateurs de retenir l’argent du Québec

(Photo Michel Chartrand)

Luc Desnoyers accuse les conservateurs de retenir l’argent du Québec

Publié le 16/04/2010

Quelques semaines après l’adoption du budget conservateur, le député bloquiste de Rivière-des-Mille-Îles, Luc Desnoyers, a tenu un point de presse afin d’en mesurer les impacts financiers dans les poches des familles de la classe moyenne. Le député fédéral dénonce alors une perte de revenus et de qualité de vie pour l’ensemble des Québécois.

«Ce qui fait que le budget du ministre des Finances du Québec est aussi dur envers la classe moyenne c’est, entre autres, le refus d’Ottawa de redonner l’argent auquel le Québec a droit», dénonce le député bloquiste.

Pour le député bloquiste, l’attitude du gouvernement du Canada, qui refuse de retourner l’argent auquel le Québec a droit en matière de péréquation et d’harmonisation de la TPS, prouve son manque de volonté de travailler pour les intérêts des Québécois.
«On a appris, à la mi-mars, que le ministre fédéral des Finances opposait un nouveau refus aux demandes du Québec concernant les quelque 2,2 milliards qui lui sont dus pour l’harmonisation de sa taxe avec la taxe fédérale. Jim Flaherty justifie son refus en prétextant que l’harmonisation des taxes n’est pas complète au Québec. Ce que le ministre omet de mentionner, c’est qu’il vient de modifier les compensations de 4,3 milliards. Pourquoi ne manifeste-t-il pas autant d’ouverture d’esprit lorsqu’il est question du Québec?», questionne le député bloquiste.

Dans ce dossier, Luc Desnoyers dénonce le traitement inégal entre le Québec et l’Ontario. En effet, il semble que la province de l’Ontario ait reçu un meilleur traitement financier. «La dissonance flagrante du ministre fédéral des Finances dans le traitement des demandes du Québec et de l’Ontario a de quoi laisser perplexe. Favorise-t-il l’Ontario parce qu’il a lui-même été ministre des Finances de l’Ontario?», demande le député.

Selon M. Desnoyers, l’argent qu’Ottawa doit au Québec aurait pu aider convenablement le ministre des Finances du Québec à fermer son budget et, par conséquent, réduire le fardeau financier de la classe moyenne. «Sa réponse au Québec est d’autant plus inexplicable que, dans son plan budgétaire de 2006, Jim Flaherty identifiait cinq provinces qui n’avaient pas harmonisé leur taxe de vente. Le Québec n’y était aucunement mentionné. Or, il prétend maintenant que l’harmonisation n’est pas réalisée au Québec. La seule véritable explication qui se dégage, c’est que les conditions évoquées par le ministre ne sont que des prétextes pour éconduire à nouveau le Québec. Voilà une preuve que le fédéralisme n’est pas rentable pour le Québec», dénonce Luc Desnoyers.

Le député bloquiste a profité de l’occasion pour présenter le cheminement du projet de loi C-241 du Bloc québécois sur les carences à l’assurance-emploi. «Le régime de l’assurance-emploi s’est constamment éloigné de son but premier depuis les années 1990. Les modifications soutenues par le Bloc québécois visent non seulement à ramener l’assurance-emploi au service des travailleurs, mais aussi à l’adapter à leurs besoins actuels», explique le député, indiquant que, dans sa forme actuelle, l’assurance-emploi pénalise une partie des travailleurs.

Le porte-parole en matière de Travail, Luc Desnoyers, a présenté les résultats d’une étude rendue publique dernièrement par le Centre canadien de politiques alternatives, où il est question que des milliers de chômeurs canadiens épuiseraient leurs prestations d’assurance-emploi avant de se trouver un nouveau travail. «Cette étude indique que 500 000 personnes au Canada ayant fait une demande de prestations d’assurance-emploi, en 2009, pourraient se trouver à court de prestations avant d’avoir pu se trouver un nouvel emploi», indique le député bloquiste.