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Les professionnelles en soins manifestent leur mécontentement

Photo Benoît Bilodeau – Rassemblés devant le CLSC de Sainte-Thérèse, les manifestants ont marché ensuite dans quelques rues avoisinantes pour faire entendre, à grands cris, leur mécontentement.

Les professionnelles en soins manifestent leur mécontentement

Publié le 17/04/2018

Ces professionnelles et professionnels en ont surtout contre les conditions de travail que la direction du CISSS veulent leur imposer; des conditions qui, a-t-on dénoncé, les font reculer de «plus de 50 ans en arrière».

«Ça n’a pas de bon sens pour nos familles, ça n’a pas de bons sens pour la population des Laurentides. C’est pas vrai qu’on va nous prendre pour du “cheap labor”, on est des professionnels en soins», a lancé Mathieu Parker-Labonté, vice-président, secteur sud, de la FIQ – SPSL et responsable de la mobilisation, à l’intention des dirigeants de CISSS.

Plusieurs reculs

Après ces propos, le groupe de manifestants, avec en tête la présidente de la FIQ – SPSL, Julie Daignault, et la présidente de la FIQ, Nancy Bédard, s’est mis en marche dans quelques rues avoisinantes pour faire entendre son mécontentement. Tous se promettent, si leur message n’a pas été entendu, de revenir manifester, et en plus grand nombre, si les négociations n’aboutissent pas d’ici la fin du mois de juin, à leur satisfaction.

«On est ici pour dire à notre employeur qu’il est maintenant temps de négocier. Ça fait plusieurs rencontres de négociations [14 depuis le mois de décembre dernier] que nous avons et ça n’avance pas. On est là pour dire qu’il faut arrêter de faire des propositions qui sont des reculs pour nos conditions de travail», a fait savoir la présidente de la FIQ – SPSL, Julie Daignault.

Parmi les reculs dénoncés, il y a celui de la mobilité du personnel pour un centre d’activité donné, ce qui signifie qu’un membre de ce syndicat pourrait être appelé à travailler un jour à Saint-Eustache, un autre à Saint-Jérôme, ou encore, à Mont-Laurier. «L’employeur veut de la flexibilité, nous on veut de la stabilité», a tonné Mme Daignault.

Aussi, les propositions concernant la conciliation travail-famille sont rejetées, le CISSS souhaitant modifier, dénonce-t-on, les horaires sans donner d’avis et sans en aviser son personnel, choisir les semaines de vacances de ses membres et autoriser qu’une seule journée de congé pendant la période des Fêtes.

Négocier de façon rapide

La présidente de la FIQ, Nancy Bédard, a dit soutenir toutes les professionnelles en soins qui ont à faire face à un directeur général comme Jean-François Foisy. «Dans une crise comme on vit, où il y a surcharge de travail, épuisement, on a un dg qui n’est pas capable de négocier de façon rapide pour vraiment stabiliser les équipes de travail, effectuer du rehaussement de postes à temps partiel que le ministre Barette a demandé. Là, c’est assez», a lancé Mme Bédard.

Enfin, la présidente de la FIQ – SPSL croit que le message lancé lundi dernier a été entendu et elle s’attend à ce qu’il y ait des changements dès les prochaines séances de négociation.

«C’est clair, clair, clair, qu’on se rendra pas au mois d’octobre prochain sans avoir signé pour améliorer les conditions de travail des professionnelles en soins. On ne peut plus continuer de cette façon-là. Si le message n’a pas été entendu aujourd’hui, on va revenir plus fort. Ça, c’est clair pour moi», a conclu sans détour Mme Bédard.