La mairesse de Boisbriand, Marlene Cordato, son homologue de Rosemère, Eric Westram, de même que le directeur du Service de sécurité incendie de Boisbriand, Claude Prévost, ont officialisé la chose lors d’un point de presse tenu jeudi dernier, à la bibliothèque de Rosemère.
Intervenir sans délai
Les premiers répondants de niveau 3 sont formés pour intervenir dans une foule de situations d’urgence. Après un appel logé au 9-1-1, puisqu’ils ne sont aucunement mobilisés ailleurs, ils sont immédiatement dirigés vers les lieux d’un incident et sont en mesure d’intervenir sans délai, avant l’arrivée des ambulanciers, dans des situations aussi variées qu’un arrêt cardio-respiratoire, un choc anaphylactique, un cas de traumatologie ou un accouchement à domicile. Ils peuvent intervenir, par ailleurs, dans des endroits inaccessibles aux ambulanciers: sauvetage nautique ou sur glace, effondrement de structure ou de tranchée, espaces clos, en hauteur ou en milieu isolé. Ils possèdent des connaissances approfondies et des outils de travail performants qui leur permettent d’agir avec efficacité dans des situations vitales.
C’est le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides qui a fait campagne auprès des municipalités afin de les encourager à implanter un tel service. À Boisbriand, le service est offert depuis mai 2017, 24 heures sur 24 et sept jours sur sept, et l’on a répondu à 1 100 appels d’urgence depuis lors. Une douzaine de vies ont été sauvées, évalue-t-on… et on a assisté à quelques naissances, aussi.
«Bien que nous ne soyons pas une régie intermunicipale de Sécurité incendie, nous sommes capables d’optimiser nos services et de les partager avec nos voisins, s’est réjouie la mairesse Cordato, qui témoignait de l’appréciation de sa population à l’égard dudit service. Quand on est en détresse et qu’on voit arriver quelqu’un qui peut prendre la situation en charge avant l’arrivée des ambulanciers, c’est très rassurant.»
Un pacte de 20 ans
Pour le directeur du Service de sécurité incendie de Boisbriand, Claude Prévost, l’implantation de ce service redéfinit en quelque sorte le métier de pompier: «La mission de sauver des vies prend un sens beaucoup plus large quand on est premier répondant, puisqu’on est appelé à intervenir lors d’urgences médicales qui ne sont pas nécessairement liées à un sinistre ou un incendie» , a-t-il exprimé, précisant au passage que neuf équipes spécialisées en sauvetage technique ont été mises sur pied à Boisbriand, ce qui est largement suffisant pour répondre à la tâche qui augmentera forcément (on prévoit répondre à 1 400 appels d’urgence par an).
«C’est une excellente nouvelle pour les citoyens de Rosemère. Cette entente vient concrètement bonifier notre offre de services en matière de sécurité publique, exprimait le maire Eric Westram qui apposera donc son paraphe sur un pacte d’une durée de 20 ans, qui coûtera environ 54 000 $ par année. Nous sommes convaincus que ce service nous permettra de sauver davantage de vies et de réduire les séquelles chez les victimes d’accidents graves.»
Il faudra maintenant attendre l’aval du CISSS avant la mise le début du service à Rosemère, ce qui ne serait qu’une simple formalité, a-t-on laissé entendre.
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