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Les patients renvoyés chez eux

Les Patients Renvoyés Chez Eux

Les patients renvoyés chez eux

Publié le 10/09/2017

Le 22 août, le centre de prélèvement de Sainte-Thérèse, situé dans la Plaza Ste-Thérèse, a été paralysé par une panne électrique. La centaine de patients qui s’y étaient présentés, dont plusieurs attendaient déjà depuis plus de trois heures, ont donc été forcés de rentrer chez eux.

Selon des témoins, le membre du personnel du centre qui s’est adressé aux personnes présentes pour leur expliquer la situation leur aurait tout simplement dit qu’ils ne seraient pas reçus, que la priorité acquise ne pourrait être reconnue lors d’une prochaine visite et qu’il ne servait à rien de revenir le lendemain ou le surlendemain, «que ce ne serait pas mieux car nous manquons de personnel» . On leur a finalement suggéré de se diriger vers le centre hospitalier le plus proche.

Ils ont été nombreux à dénoncer cette situation, en communiquant avec le journal, notamment. Parmi les plaignants, Paul Desrosiers est allé jusqu’à écrire une lettre à l’intention du ministre de la Santé, Gaétan Barrette, dans laquelle il soulève de nombreux questionnements.

Dans cette missive, M. Desrosiers demande, entre autres, au ministre Barrette pourquoi le centre de prélèvement n’est pas équipé d’une génératrice d’urgence, mais surtout, pour quelles raisons on n’y accepte pas les rendez-vous.

«Au début du centre de prélèvements du CLSC à Sainte-Thérèse, on donnait des rendez-vous et cela fonctionnait très bien, avec une attente minimale et très peu d’insatisfaction. Les professionnels des CISSS fonctionnent, sauf exceptions, avec des rendez-vous. Pourquoi pas pour un prélèvement sanguin? » , se questionne ce Thérésien qui s’est aussi dit surpris d’entendre un membre du personnel du centre de prélèvement conseiller aux gens de se rendre à l’hôpital de Saint-Jérôme ou de Saint-Eustache.

«Je ne suis pas allé ni à l’un, ni à l’autre des endroits désignés. J’irai demain dans un centre privé qui m’a donné rendez-vous. Parce que j’en ai les moyens, et que je suis désabusé, je participerai à la médecine à deux vitesses. Est-ce que c’est ce que vous souhaitez, la promotion du privé? » , questionne à nouveau Paul Desrosiers.

Mis au fait des préoccupations émises, le CISSS des Laurentides, par la voix de sa porte-parole, Myriam Sabourin, a d’abord tenu à présenter ses excuses aux citoyens concernés.

«Cette situation a effectivement engendré de l’attente inhabituelle et nous tenons à nous excuser pour les inconvénients causés aux personnes présentes» .

En réponses aux questions soulevées par Paul Desrosiers, Mme Sabourin a ajouté qu’il est vrai qu’il manque actuellement de personnel de remplacement au centre de prélèvement de Sainte-Thérèse et que, a-t-elle précisé, «des efforts sont mis afin d’en recruter pour assurer le service à la population» .

Quant à la décision de cesser la prise de rendez-vous, Mme Sabourin a d’abord précisé qu’elle revenait au CISSS de Laval qui, depuis avril dernier, dans le cadre du projet OPTILAB, gère le centre de prélèvement de Sainte-Thérèse.

«La Direction OPTILAB Laval, Laurentides, Lanaudière évalue actuellement différentes stratégies qui permettraient de réduire l’attente dans les centres de prélèvement. La prise de rendez-vous est une alternative qui est présentement analysée» .