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L’éducation, les entreprises… et l’urgence de désengorger la 15

Le candidat de la CAQ dans Groulx, Eric Girard, en compagnie de Joseph Dydzak, président du Comité d’action local. (Photo Claude Desjardins)

L’éducation, les entreprises… et l’urgence de désengorger la 15

Publié le 29/09/2018

Au moment de dresser son bilan de campagne dans la circonscription de Groulx, le candidat de la Coalition Avenir Québec (CAQ), Eric Girard, est d’avis que le premier grand dossier auquel il devra s’attaquer, s’il est élu, demeure celui de la congestion routière sur l’autoroute 15, un problème résolument classé au rayon des urgences, dit-il.

«Avec mon équipe, nous avons fait une bonne consultation dans la région, depuis le 1er juin. Nous avons frappé à 4 000 portes, rencontré des citoyens bien renseignés, nous avons parlé aux autorités municipales, nous avons rencontré des dirigeants d’entreprises et d’organismes communautaires. J’ai accumulé une bonne quantité d’informations qui vont me permettre de bien servir Groulx» , exprime le candidat qui affirme être venu en politique essentiellement pour le service public.

Tout le monde en parle

«Si on ne répond pas aux aspirations des gens, on se trompe» , laisse-t-il tomber. Et s’il a constaté que les problèmes vécus dans le monde de l’éducation et le milieu de la santé sont les mêmes partout au Québec, la congestion routière est le sujet qui revient le plus souvent dans Groulx. «Tout le monde en parle, tous les partis ont proposé leurs solutions, nous avons les nôtres, mais on dirait que peu de gens réalisent l’urgence de la situation. Ce problème, il ne faut pas attendre à 2028 pour le régler. Il faut s’en occuper avant 2020» , de dire celui qui adhère, comme tous les gens qu’il a consultés, à cette idée d’aménager à court terme des voies réservées au transport collectif, entre Laval et Mirabel.

«Je tiens à dire que ce qui m’a amené à la CAQ, c’est l’éducation et l’économie, mais j’ai vite compris que le problème majeur, ici, c’est la congestion routière» , de dire Eric Girard, qui n’est pas moins préoccupé par les deux autres sujets mentionnés dans cette citation.

En éducation, M. Girard constate que le Québec connaît des ratés importants sur le plan de la diplomation au secondaire et au niveau professionnel. «On parle beaucoup de pénurie de main-d’œuvre, un sujet qui a beaucoup dévié sur l’immigration, mais il reste que nous avons une main-d’œuvre qui est déjà ici et qui ne termine pas ses études secondaires, parce qu’on a sous-investi en éducation» , relève le candidat caquiste, qui salue la volonté de son parti d’ajouter une heure supplémentaire par jour au secondaire et d’implanter la maternelle quatre ans, une mesure qui permettrait, dit-il, de détecter précocement les enfants qui présentent des difficultés d’apprentissage. «C’est une promesse ambitieuse, mais nous sommes ambitieux. Il faudra maintenir nos actifs tout en développant. Gouverner, c’est faire des choix ciblés» , affirme le candidat qui, par ailleurs, identifie la stimulation des investissements des entreprises comme un autre cheval de bataille. «Le Québec représente 23 % de la population canadienne. Nous avons 12 % des investissements. C’est clair qu’on peut faire mieux. Si on pouvait passer de 12 % à 20 % en dix ans, ce serait incroyable» , énonce-t-il.

Un gouvernement minoritaire?

«Si je réussis à faire bouger les choses dans ces trois domaines (congestion, éducation, investissement), ce sera pour moi un véritable accomplissement» , de dire Eric Girard, bien au fait que sa formation politique a perdu considérablement du terrain depuis le début de la campagne, alors que les derniers sondages penchent désormais (du moins en début de semaine) vers l’élection d’un gouvernement minoritaire.

«Je n’ai jamais pensé que le Parti québécois et le Parti libéral allaient se tasser en nous disant: allez, prenez le pouvoir. Ils sont crédibles, ils ont une bonne organisation, des partisans motivés et de bonnes idées. C’est très compétitif» , analyse Eric Girard qui soumet tout de même qu’avec la CAQ, c’est la première fois, depuis 50 ans, que des fédéralistes et des souverainistes travaillent ensemble pour les intérêts supérieurs du Québec. «Mais je ne suis pas naïf, poursuit-il. Même si nous remontons au sommet, même si nous sommes majoritaires, nous aurons eu environ 37 % des voix. Il faudra tout de même gouverner pour 100 % des gens et prendre de bonnes décisions pour tout le monde» , reconnaît celui qui est déjà perçu comme l’un des poids lourds économiques dans un éventuel gouvernement Legault. Des attentes, M. Girard? «Non, mais je me prépare. Oui, je veux assumer des responsabilités. Lesquelles? C’est le chef qui décidera. Mais avant tout, je dois être élu dans Groulx» , convient le trésorier de la Banque Nationale.