Exposé à la vue de tous, le squelette, maintenant suspendu au plafond, a été reproduit par un spécialiste en la matière, l’auteur Pierre-Henry Fontaine, propriétaire du Musée de l’os à l’Île Verte. Celui-ci a écrit plusieurs livres au sujet de l’anatomie et de la physiologie des baleines, notamment, et mis plus d’un an pour reconstituer le squelette.
«Peu de gens sont habiletés à dépecer, isoler et à remonter une énorme bête comme celle-ci, a indiqué Philippe Daigle, enseignant en biologie et instigateur du projet. Les os sont difficiles à conserver. C’est un casse-tête vraiment spécial. Heureusement, Pierre-Henry Fontaine est l’un des meilleurs sur la planète pour remonter un squelette et je peux vous assurer que l’on y retrouve aucune erreur.»
M. Daigle a insisté sur le fait que seulement quelques spécimens de ce type de bélugas existent, et ce, sur l’ensemble du territoire de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent.
«Ce n’est pas que le squelette d’un béluga, mais un objet unique qui a une énorme valeur et une très grande signification. Cette baleine aura un impact positif majeur sur le paysage du Collège Lionel-Groulx.»
Une passion pour le fleuve
Comme l’a expliqué Joëlle Vincelli-Simard, étudiante et membre du projet Béluga, ce nouvel élément visuel du collège se veut bien sûr un outil éducatif qui pourra servir dans plusieurs cours, mais auss un outil de sensibilisation à l‘environnement et de promotion pour le stage à l’École de la mer de Tadoussac, un stage d’écologie marine auquel participent, et ce, depuis 23 ans, des étudiants inscrits en sciences de la nature au Collège Lionel-Groulx.
«Ce stage est vraiment venu nous chercher en nous conscientisant au sujet du fleuve Saint-Laurent, son écosystème et toute la faune riche, unique et abondante qui y vit», a mentionné l’étudiante avant d’ajouter que ses camarades de stage et elle cherchaient donc une façon de partager cette passion qu’ils ont développée pour le fleuve et l’écologie.
«En participant à ce stage, a expliqué Joëlle Vincelli-Simard, nous avons compris l’impact que nos gestes peuvent avoir sur l’environnement et sur la santé du Saint-Laurent marin. C’était donc important pour nous de trouver quelque chose qui pouvait symboliser toute la passion que nous avions pour le fleuve.»
Une aide financière appréciée
C’est un montant de 5000 dollars qu’a remis la Fondation du Collège Lionel-Groulx au comité organisateur du projet Béluga. Tous les intervenants associés à sa mise en œuvre n’ont d’ailleurs pas manqué de remercier sa directrice générale, Jocelyne Roch, pour sa générosité et sa confiance.
«Nous sommes l’un des rares établissements d’enseignement supérieur de la province à posséder un tel spécimen, a conclu Mme Roch. La Fondation est fière de supporter un projet aussi original et inspirant qui profite à toute la communauté collégiale et qui met l’emphase sur notre responsabilité citoyenne à l’égard de l’environnement.»
Soulignons que la deuxième phase du projet prévoit l’ajout de panneaux d’interprétation. Un concours sera par ailleurs prochainement organisé afin de trouver un nom au nouveau pensionnaire du collège.
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