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Le Dr Ouimet à l’assaut du Manaslu

Pour relever le défi du Népal

Le Dr Ouimet à l’assaut du Manaslu

Publié le 24/08/2012

Après avoir franchi le sommet de huit montagnes, le cardiologue Dominique Ouimet s'apprête à escalader les 8 163 mètres du Manaslu, au Népal, une expédition périlleuse commanditée au profit de la Fondation de l'Hôpital régional de Saint-Jérôme.

Pour ce passionné d’escalade pourtant habitué aux difficultés des pentes escarpées, le Manaslu représente un réel défi. En compagnie de huit membres de l’équipe française Expes.com, il devra grimper les derniers 3 000 mètres sur de la neige glacée, incluant même des blocs de glace.

«C’est de loin le plus gros défi que j’aurai relevé», confie le médecin de l’Hôpital régional de Saint-Jérôme, qui marchera ainsi 40 jours en montagne dans le but de recueillir les 50 000 $ de cette collecte de fonds pour le moins originale. Et risquée.

«Je trouvais cela intéressant de faire quelque chose d’original pour une collecte de fonds: ça ajoute une intensité de plus, mais il faut le faire avec humilité, car le succès n’est pas garanti», précise le cardiologue qui quitte le Québec ce 25 août pour n’en revenir que le 9 octobre.

Et il part en pleine forme. Du 13 juillet au 5 août, il est allé se dérouiller le corps sur une série de petites chaînes de montagnes boliviennes. Mais le Manaslu n’a rien à voir avec la Bolivie ni le Kilimandjaro. L’environnement y est plus hostile, le froid plus intense, sans parler de l’oxygène réduit en haute altitude.

Les neuf coéquipiers devront chausser des bottes de trois livres chacune avec crampons, porter des vêtements en polar et en cortex et se recouvrir de duvet dans les parties les plus froides. Et ne pas oublier les verres fumés «de glacier» qui bloquent les UV et la lumière intense. Les coups de soleil sont d’ailleurs plus à risque en montagne que sur la plage, ironise le spécialiste du cœur.

En fait, la liste des risques encourus sur ce type de montagne est plutôt longue: engelures, hyperventilation, œdème pulmonaire ou cérébral. Il y a des phénomènes naturels aussi: avalanches imprévues, vents forts, crevasses.

Pour s’adapter au manque d’oxygène, les alpinistes effectueront une série de va-et-vient entre les quatre camps sur leur route. Ces mesures d’acclimatation sont extrêmement importantes, fait-il observer, en ajoutant qu’il faut parfois jusqu’à 25 jours pour y arriver.

Une expédition aussi risquée ne vous fait-elle pas peur, Dr Ouimet? «Oui, c’est certain que c’est une grande préoccupation que de revenir vivant. C’est pourquoi il faut prendre des précautions pour que tout aille bien.»

C’est d’ailleurs ce qui l’a poussé à se tourner vers Expes.com, une agence française spécialisée en organisation d’expéditions en haute montagne. Ses compagnons d’aventure sont des escaladeurs expérimentés.

«Je ne me soucie pas tant que ça de me rendre au sommet», indique le cardiologue, qui se souvient avoir dû rebrousser chemin avant de l’atteindre lors de son expédition en Équateur, en 2008, à l’annonce d’un risque d’avalanche.

«C’est mystérieux la montagne. Ça déclenche nos réflexes de survie, ça réveille des instincts qu’on perd dans le confort. C’est le dépassement de soi en plus de la beauté des lieux», résume le médecin.

Il sera possible de suivre l’expédition du Dr Ouimet sur le site Expes.com.