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Le Collège Lionel-Groulx devra se débrouiller avec 1,8 M $ en moins

Michel Louis Beauchamp

Le Collège Lionel-Groulx devra se débrouiller avec 1,8 M $ en moins

Publié le 13/04/2015

Déjà amputé de 800 000 $ pour l’année financière en cours, le budget du Collège Lionel-Groulx sera coupé d’un million de dollars supplémentaires en 2015-2016, en a décidé le ministre de l’Enseignement supérieur. Autant le directeur du collège, Michel Louis Beauchamp, que le président du conseil d’administration, Jean Poitras, ont vivement dénoncé ces nouvelles compressions budgétaires.

«C’est incontestable, il y aura des impacts sur les services aux étudiants. Nous sommes vraiment inquiets!», a lancé Michel Louis Beauchamp, rappelant en outre qu’il s’agit de la 7e compression que subit le Collège Lionel-Groulx en quatre ans.

«Nous serons dans l’obligation de ne pas remplacer des départs à la retraite et de mettre fin à certains projets spécifiques où des emplois non permanents seront compromis», a poursuivi M. Beauchamp, citant en exemples de ces «services aux étudiants» qui paieront les frais de ces compressions, ceux de l’infirmière et de la sexologue qui verront leur tâche hebdomadaire respective passer de trois à une seule journée. La promotion des programmes d’études offerts au collège en subira aussi les conséquences.

«Ça rend la tâche assez ardue. C’est une grosse opération, un exercice laborieux», a quant à lui indiqué Jean Poitras, insistant sur le fait que le conseil qu’il préside, et la direction, se donnent un échéancier de trois ans pour atteindre les objectifs financiers fixés par Québec.

«Nous sommes optimistes, on va y arriver, a précisé le président du conseil. Heureusement que le collège est dotée d’une situation financière intéressante, a-t-il toutefois souligné. Cela nous donne un peu plus de latitude comparativement à un collège qui traîne un passif important.»

À la suite du dépôt du budget provincial, le 26 mars, ce sont des compressions budgétaires de 40 millions de dollars qui ont été imposées à l’ensemble des 48 cégeps de la province. Ces compressions viennent s’ajouter aux 109 millions déjà amputés depuis 2011.

«Lueur d’espoir»

Comme quoi tout n’est pas noir, la Fédération des cégeps, malgré qu’elle ait déploré les compressions imposées par le biais de son président-directeur général, Bernard Tremblay, a dit par ailleurs voir «une lueur d’espoir» dans les nouvelles mesures annoncées dans le budget Leitao en lien avec l’adéquation formation-emploi. Afin de mieux répondre aux besoins du marché du travail, des priorités seront en effet établies par la Commission des partenaires du marché du travail, qui devra obligatoirement miser sur les cégeps et leur expertise en matière de formation technique.

La Fédération accueille aussi favorablement les mesures visant la reconnaissance des acquis et des compétences, et le soutien aux stages en entreprises, mesures qui favoriseront les étudiants du réseau collégial public.