«Nous constatons qu’il y a une plus grande ouverture de la société face à la souffrance des hommes ayant été abusés, souligne la responsable de la campagne, Geneviève Provost. Cela est attribuable aux campagnes publicitaires favorisant le dévoilement, mais aussi aux sorties médiatiques de plusieurs personnalités publiques, dont le chanteur Corneille, qui a confié avoir été agressé par une femme.»
Les préjugés
En dépit d’une certaine ouverture d’esprit, force est de constater que les préjugés et les doubles standards sont encore bien présents dans la société lorsqu’il est question d’agression sexuelle chez les hommes. À ce chapitre, des énoncés tels que «s’il y a érection, donc il y a consentement», «un garçon, ça ne peut être agressé par une femme parce que c’est lui qui peut pénétrer», ou encore, «si c’était ma fille la victime, là je serais inquiet et fâché», sont encore véhiculés par l’opinion publique.
Dépistage
Si demander de l’aide apporte de nombreux avantages dans la vie d’une personne abusée, il faudra faire preuve de vivacité et d’un dépistage systématique pour s’assurer qu’un comportement inapproprié (consommation, dépendance aux jeux, violence verbale ou physique, etc.) ne cache pas plutôt une agression sexuelle.
Des rencontres prévues un peu partout
La campagne de sensibilisation à la victimisation au masculin permettra donc d’organiser et de planifier une série de rencontres auprès des adolescents, hommes et partenaires sociaux de la région des Laurentides afin de les sensibiliser à l’incidence des agressions sexuelles envers les garçons et les impacts qui s’y greffent.
Soulignons que le CETAS offre des services de thérapie pour les victimes, les agresseurs et leurs proches. Il s’adresse tant aux garçons, aux filles qu’aux jeunes ou aux adultes. Information: 450-431-6400.