Le lieutenant Yves Gagné et les agents Martin St-Pierre, Jean Daigle et Serge Harvey forment donc ce contingent qui aura le mandat de se rapprocher concrètement des citoyens en parcourant stratégiquement les lieux publics pour y établir un contact direct avec les citoyens, question de discuter sécurité et prévention, de visiter certains endroits «sensibles» selon les tendances de criminalité, de frapper aux portes des gens vulnérables, d’organiser des activités à caractère informatif, par exemple sur la sécurité routière, et de faire la tournée des commerces.
Un besoin exprimé
La chose était rendue officielle jeudi dernier et le premier à s’en réjouir publiquement fut le maire de Rosemère, Eric Westram, qui affirmait en point de presse que la création de cette police de quartier répondait à un besoin exprimé par ses concitoyens. «Lors de la création de la RIPTB, il y a 15 ans, la police locale, telle qu’on la connaissait, avait tout bonnement disparu, de rappeler M. Westram. Durant la dernière campagne électorale, les gens nous ont dit que ça leur manquait. J’ai signalé la chose à la Régie, et trois mois plus tard, nous voici avec une police de quartier. Ces agents n’auront aucun mandat répressif. Leur rôle premier sera de se rapprocher de la communauté.»
Celui-ci ajoutait que les policiers n’ont pas toujours nécessairement le beau rôle, en ce sens qu’ils représentent souvent une figure d’autorité punitive, contrairement aux pompiers, par exemple, qu’on se représente tout autrement, parfois même comme des héros. «Je pense que tout ça va faire réaliser aux gens que les policiers sont aussi là pour le bénéfice de la communauté» , d’ajouter le maire de Rosemère.
Bien entendu, ils demeureront des policiers qui réagiront comme tel si un crime se produit en leur présence. S’ils n’ont pas un mandat répressif (comme les policiers à vélo, en saison estivale, par exemple), ils gardent tout de même ce pouvoir qu’ils exerceront au besoin.
Un sentiment de sécurité
Mais pour le maire Westram, le véritable avantage de cette police de proximité réside dans le sentiment de sécurité qu’elle risque de susciter au sein de la population. «Le simple fait de voir un policier circuler, descendre de sa voiture pour les saluer, aura un impact positif» , suggère-t-il en précisant que la police de quartier sera facile à identifier puisque les véhicules utilisés par ses agents seront identifiés en ce sens.
À noter qu’en fin de journée, jeudi, la Ville de Lorraine émettait un communiqué de presse dans lequel le maire Jean Comtois saluait à son tour la création de cette nouvelle équipe. «Les citoyens nous répètent qu’ils veulent voir les policiers circuler dans les quartiers, interagir avec eux et sentir qu’ils font partie intégrante de notre communauté. Cette annonce est fort importante pour notre municipalité» , exprimait le maire de Lorraine.
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