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Déjà 50 ans pour l’école Plateau Saint-Louis

Le maire de Blainville

Déjà 50 ans pour l’école Plateau Saint-Louis

Publié le 28/09/2012

Les célébrations du 50e anniversaire de l'école Plateau Saint-Louis, à Blainville, ont donné lieu à d'émouvantes retrouvailles entre anciens élèves et membres du personnel, le 23 septembre dernier, sur le terrain de l'établissement.

Alors que les plus jeunes se précipitaient sur les épis de blé d’Inde, sous la grande tente, les plus vieux y allaient plutôt de poignées de main et d’accolades chaleureuses, malgré le climat frisquet.

L’école Plateau Saint-Louis a ouvert ses portes en 1962, a souligné le directeur actuel de l’établissement, André Gosselin, avant même que le territoire ne soit désigné sous le nom de Blainville. Si l’établissement accueillait autrefois des élèves du secondaire, seuls ceux du niveau primaire y étudient aujourd’hui.

Francine Legault, qui a fréquenté l’école secondaire dès son ouverture, se souvient très bien sa classe de 1962. Habituée aux groupes de filles, elle s’est soudainement retrouvée dans une classe mixte, en raison du nombre insuffisant de filles inscrites en 9e année scientifique.

«C’était une situation inhabituelle. Ça ajoutait plus de challenge, plus de compétition dans les matières. Et on se pomponnait, à cause des gars. Vous savez, à 15 ans, on commençait à regarder les garçons et là, on les avait dans la classe avec nous», raconte-t-elle en riant.

Marie-Paule Chénier, elle, avait les larmes aux yeux en venant visiter son ancienne école. Lorsqu’elle a quitté l’école Plateau Saint-Louis, en 1985, c’est un pan complet de sa vie qui a pris fin. Elle y était depuis 17 ans. D’abord comme enseignante, puis comme directrice.

C’est un règlement adopté par la Commission scolaire de la paroisse de Sainte-Thérèse, qui limitait à sept ans la direction d’un établissement, qui l’a contrainte à partir. Son amie France Séguin, qui a été orthopédagogue de 1973 à 1980, à l’établissement, a relaté l’injustice subie par la directrice qui adorait «son école».

«Marie-Paule était à la direction depuis 14 ans et là, elle devait partir. Cette décision a suscité un tollé. Des parents se sont rendus voir les commissaires, le personnel s’est déplacé pour contester. Il y a des chaises qui ont revolé», se rappelle encore Mme Séguin.

C’était un règlement absurde, estime-t-elle, qui n’a duré que quatre ans, et Marie-Paule Chénier en a fait les frais. «Sinon, elle y serait encore, ajoute l’orthopédagogue. Marie-Paule était autoritaire, mais elle adorait les élèves. L’éducation, elle en mange.»

«L’école Plateau Saint-Louis, c’était ma vie, a confié la principale concernée. J’y ai eu tellement de plaisir. Ah, le bonheur que j’avais à ouvrir les portes de l’école, à faire le tour des classes pour saluer les élèves et les professeurs! Je pleurais quand on m’a sortie», se souvient avec nostalgie celle qui supervise désormais les stages des étudiants en enseignement de l’UQAM.

Jacques Bélisle, pour sa part, garde un excellent souvenir de l’école Plateau Saint-Louis et pour cause. Il y a rencontré celle qui partage sa vie depuis 47 ans: sa femme, Huguette Desmarais.