Bien qu’une entente nationale soit intervenue le 6 novembre dernier sur les clauses monétaires, des CPE des Laurentides sont toujours en négociation et les employeurs tentent maintenant de diminuer les conditions des travailleuses.
Les directions des CPE en veulent plus
Au cœur de ces négociations, les demandes des directions concernant les horaires risquent non seulement d’imposer des fluctuations dans les revenus des travailleuses, mais aussi d’augmenter la précarité d’emploi d’un milieu de travail quasi totalement occupé par des femmes. «Faut-il rappeler que depuis des années, notre salaire n’est majoré que par des taux inférieurs à l’inflation, calqués sur ceux accordés à la fonction publique? Pourtant, en tout respect, notre salaire est de 20 % inférieur à celui d’un technicien en loisirs. Nos conditions d’emploi sont donc essentielles», affirme Danielle Deschatelets, présidente du Syndicat des travailleuses en CPE région Laurentides (CSN). Elle ajoute que le réseau a subi de nombreuses coupes depuis deux ans et que les travailleuses en ont payé le prix, tout comme les services aux enfants.
Dans ce contexte, devant ces demandes patronales annoncées à la dernière minute, le syndicat estime n’avoir d’autre choix que de répliquer. «Ça a assez duré, nous n’acceptons pas d’autres reculs et nous prendrons les moyens et ils iront jusqu’à la grève, si nécessaire. Les directions dont les mandats proviennent des conseils d’administration doivent se rappeler que leurs demandes risquent non seulement de miner la bonne entente, mais qu’elles se détachent de la saine gestion nécessaire à chacun des CPE, CPE financés par des fonds publics», conclut Mme Deschatelets.
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