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CSSMI: seulement 28 élèves sont scolarisés à la maison

Bien que la majorité des enfants quittent le nid familial pour se rendre à l’école le matin

CSSMI: seulement 28 élèves sont scolarisés à la maison

Publié le 10/09/2015

Selon les statistiques les plus récentes, quelque 8000 enfants au Québec seraient actuellement scolarisés à la maison par leurs parents. À la Commission scolaire de la Seigneurie des Mille-Îles (CSSMI), 28 ont choisi cette voie cette année, soit 14 au primaire et 14 au secondaire, ce qui représente 0,16 % de la clientèle totale.

Ces données sont légèrement à la baisse si l’on considère qu’au cours de l’année scolaire 2014-2015, la CSSMI en comptait 17 au primaire et 21 au secondaire.

Comme l’a expliqué Mélanie Poirier, porte-parole de la CSSMI, les parents sont autorisés, en vertu de la Loi sur l’instruction publique (LIP) à scolariser leur enfant à la maison. Toutefois une entente doit être conclue avec la commission scolaire. 

«À la CSSMI, a-t-elle indiqué, pour qu’il y ait entente, le parent doit faire parvenir son projet annuel de scolarisation à la commission scolaire et s’engager à présenter son enfant aux évaluations prévues à la fin de l’année.»

Si l’un ou l’autre de ces critères n’est pas respecté, la CSSMI pourrait alors refuser de conclure une entente avec le parent. 

«La session d’évaluation de fin d’année vise essentiellement à situer le niveau d’apprentissage, selon le groupe d’âge, de l’enfant scolarisé à la maison par rapport au niveau d’apprentissage de l’élève scolarisé à l’école», a poursuivi Mme Poirier, précisant que le but de cette démarche vise à permettre à l’enfant de réintégrer le milieu scolaire, la journée où les parents le souhaiteront.

Éviter les coupures dans la vie des enfants

Édith Chabot est vice-présidente de l’Association québécoise pour l’éducation à domicile (AQED). Mère de deux enfants aujourd’hui âgés de 17 et 23 ans, elle a choisi, lorsque son fils s’apprêtait à débuter sa 2e année du primaire et alors en congé de matrenité, de voir elle-même à son éducation, à la maison. Une décision qu’elle n’a jamais regrettée.

«Nous avons toujours vu comment il était naturel pour notre fils d’apprendre sans que personne n’intervienne et nous voulions le garder dans son milieu. On lui a donc permis de reprendre le cours de sa vie», a raconté Mme Chabot.

Selon elle, le fait de demeurer à la maison a permis à ses enfants d’être placés constamment en situation d’apprentissage au lieu d’apprendre uniquement une fois assis sur les bancs d’école.

«Ils n’ont pas eu à vivre cette coupure dans leur vie entre l’école et la maison. Mes enfants ont énormément de connaissances sur des tas de sujets qui sont ou ne sont peut-être pas abordées à l’école, mais une chose est certaine, ils sont très heureux de leur parcours

À propos de l’AQED

L’AQED est un organisme à but non lucratif fondé en 1997. À des fins purement sociales, et sans intention de gain pécuniaire pour ses membres, sa mission est d’unir, informer et apporter le soutien aux parents québécois qui choisissent de faire l’école à la maison, et ce, quelles que soient leur langue, leur religion ou leur philosophie d’éducation.

Elle a aussi pour objectif de représenter ses membres auprès du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, des commissions scolaires et des autres organismes reliés à la jeunesse et à l’éducation et de soutenir et défendre les droits des parents d’éduquer leurs enfants selon la méthode pédagogique qu’ils privilégient.

Il importe en outre de souligner que les parents qui souhaitent enseigner à leurs enfants n’ont pas besoin de diplôme ou d’études particulières. Il est par contre essentiel qu’ils soient animés par le désir de s’impliquer dans la vie et l’éducation de leur enfant.

Pour en savoir plus, il suffit de visiter le [aqed.qc.ca].