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Cap sur les aînés pour Luc Desnoyers

(Photo Michel Chartrand)

Cap sur les aînés pour Luc Desnoyers

Publié le 15/04/2011

Le député bloquiste sortant de Rivière-des-Mille-Îles, Luc Desnoyers, s’est attaqué au dossier de la pauvreté chez les aînés.

Pour présenter sa vision des choses, le député sortant était accompagné de Georgette Lemyre, organisatrice communautaire associée à la communauté Christ-Roi de la paroisse Saint-Eustache, où elle oeuvre au quotidien auprès de personnes défavorisées de tout âge.

«Qu’il soit conservateur ou libéral, le gouvernement fédéral préfère utiliser son prétendu pouvoir de dépenser pour s’assurer une plus grande visibilité et s’imposer comme le patron des provinces plutôt que de s’attaquer à la pauvreté», a-t-il dénoncé, lors de son point de presse hebdomadaire.

Selon Luc Desnoyers, depuis quelques années, le gouvernement fédéral a coupé dans les programmes dont bénéficiaient certains aînés, ce qui a eu pour conséquence, à son avis, de réduire la qualité de vie pour ce groupe d’âge. «Il a sabré les programmes touchant les plus démunis qui auraient dû bénéficier de plus de soutien. Le Bloc a toujours défendu les intérêts des chômeurs, des travailleurs âgés, des femmes et des groupes minoritaires, et c’est ce qu’il fera au cours du prochain mandat», dit-il.

En guise de mesure pour améliorer la condition de vie des aînées, Luc Desnoyers propose de mettre de la pression sur le gouvernement afin de bonifier le programme de Supplément de revenu garanti (SRG). «Plus de 78 000 aînés du Québec, en très grande majorité des femmes, vivent sous le seuil du faible revenu. L’allocation maximale du SRG ne permet pas aux personnes âgées de se sortir de cette situation. Ottawa prive injustement ces personnes de revenus importants qui leur sont dus. Pour avoir accès au SRG, il faut en faire la demande, mais des dizaines de milliers de personnes âgées au Québec ont été flouées parce qu’elles n’ont pas fait leur demande de SRG dès la première année à laquelle elles y avaient droit», a déploré le député.

Pour le Bloc québécois, une des mesures à prioriser est d’augmenter le Supplément de revenu garanti de 110 $ par mois, en plus de poursuivre pendant six mois le versement de la pension et du même programme au survivant d’un conjoint décédé. «Il est important de faire quelque chose pour les gens à faible revenu, car les gens pauvres n’ont souvent pas de voix auprès des politiciens», a confié Georgette Lemyre.

Dans le même sens, le député sortant s’est engagé à militer en faveur d’un réinvestissement dans les logements sociaux, communautaires et abordables. Le but: répondre aux besoins de la clientèle. «Malheureusement, on constate déjà que le fédéral refusera de financer le budget de remplacement, d’amélioration et de modernisation du gouvernement du Québec mis sur pied pour combler les déficits d’entretien des habitations à loyer modique. Ce retrait du fédéral, depuis le 1er avril dernier, oblige Québec à couper de 30 % le financement du budget», dit-il.

«Quand le fédéral a cessé d’investir dans le logement social, le gouvernement du Québec et les municipalités ont été forcés de réduire leur participation à leur tour. La flambée du coût des loyers sur la couronne nord, jumelée au manque de logements sociaux et abordables, exerce une pression intenable sur plusieurs ménages à faible revenu», a soulevé Georgette Lemyre.