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Au revoir et merci

La dépouille de Jean-Claude Langlois

Au revoir et merci

Publié le 12/04/2012

Les funérailles du président et fondateur du Groupe JCL, Jean-Claude Langlois, ont fait ressortir l’humanisme et l’engagement social de l’homme d’affaires décédé dans la nuit du 4 avril, à l’âge de 77 ans.

Célébrées à l’église de Saint-Eustache, mercredi dernier, les obsèques étaient précédées d’une marche solennelle regroupant la grande majorité des employés et collaborateurs du défunt, tous tenant une rose blanche et défilant lentement derrière le convoi funéraire. Arrivés à l’église, ceux-ci ont fait une haie d’honneur pour un ultime salut à leur patron.

Ils étaient accompagnés de quelques centaines de personnes venues elles aussi rendre hommage à un homme qui aura définitivement laissé sa marque dans son milieu et son époque. Accueillie par l’évêque du diocèse de Saint-Jérôme, Pierre Morissette, la foule comptait de nombreuses personnalités publiques issues du monde politique et économique, des institutions d’enseignement, de santé et du monde communautaire.

Au fil des témoignages qui ont ponctué une cérémonie sobre, entrecoupée de chants liturgiques interprétés d’une seule voix, avec un accompagnement à l’orgue, on est passé somme toute rapidement sur la réussite indéniable de Jean-Claude Langlois sur le plan des affaires. C’est alors le philanthrope qu’on est venu saluer, celui qui a soutenu l’action d’une foule d’organismes, grands et petits, qui s’est servi de son influence et a généreusement donné de son temps, comme le soulignait son fils Serge, pour amasser des dizaines de millions de dollars au bénéfice de toute la communauté, particulièrement dans le domaine de la santé. Il a aussi parlé de son père comme d’un homme intègre, d’un mentor exceptionnel qui, par atavisme d’enseignant, savait prendre quelqu’un pour l’amener à un niveau supérieur.

«Mission accomplie sur terre!», a lancé son frère Réjean, au terme d’un témoignage émouvant qui nous a également révélé un Jean-Claude Langlois familial, taquin et rieur. Le journaliste André Roy, qui fut l’un des collaborateurs de la première heure, un ami et un confident, a parlé d’un bâtisseur et d’un homme de cœur, accessible et généreux qui, s’il a beaucoup reçu, a beaucoup donné. «Au revoir et merci», a-t-il simplement laissé entendre, d’une voix étouffée.

Puis, l’ex-présidente du Club Kiwanis de Saint-Eustache, Lise Vincent, est venue parler du «vrai» kiwanien, au service des enfants, du monde et de la famille, d’un homme qui, s’il était fier et orgueilleux, n’en était pas moins humble et accessible : «Il était un ami loyal et généreux, un homme de conviction, dont la vision et l’énergie continueront de baliser notre œuvre.»

C’est également sur le canevas de ces qualités puisant aux sources de l’altruisme que l’évêque de Saint-Jérôme a brodé son intervention. Après avoir fait entendre des extraits de la Lettre de Saint-Jean («Il faut aimer non pas par des paroles et des discours, mais par des actes») et de l’évangile selon Saint-Mathieu («…chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits, c’est à moi que vous l’avez fait»), il a lui aussi parlé de la générosité de Jean-Claude Langlois à l’égard de son diocèse.

«Notre vie doit être guidée  par la charité et l’amour. Il faut faire le bien et s’occuper de ceux qui sont dans le besoin. Jean-Claude Langlois avait compris cela d’instinct», s’est exprimé Mgr Morissette, avant d’ajouter : «Il est passé dans notre monde en faisant beaucoup de bien.»

Après la cérémonie, la dépouille de Jean-Claude Langlois a été transportée puis inhumée au cimetière de Deux-Montagnes. C’était notre patron. Nous le respections, nous l’admirions et nous l’aimions. Qu’il repose en paix.