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Assemblée régionale du PQ: Pierre Karl Péladeau poursuit sa mission indépendantiste

Assemblée régionale du PQ: Pierre Karl Péladeau poursuit sa mission indépendantiste

Publié le 21/03/2016

Le chef de l’opposition Pierre Karl Péladeau surveille de près les partis libéraux au pouvoir, tant l’équipe Couillard que l’équipe Trudeau. Il a envie de parler d’indépendance et sa nouvelle vie de parlementaire ne le convainc que davantage de sa nécessité.

C’est néanmoins ce qui ressort de l’allocution de M. Péladeau, qui s’adressait à ses membres et collègues, dimanche dernier, lors de l’assemblée régionale annuelle, laquelle se tenait dans son comté de Saint-Jérôme.

D’entrée de jeu, le chef péquiste est revenu sur l’affaire Normandeau, sur les pratiques de financement du parti libéral. «La démocratie, c’est la démocratie de tous les citoyens, pas juste celle de ceux capables de faire un chèque pour pouvoir avoir une influence indue sur les parlementaires et la formation politique. C’est quand même ironique d’entendre Philippe Couillard dire que ce n’est plus comme ça que ça se passe et qu’ils ont fait le ménage au parti libéral

M. Péladeau dit craindre pour l’avenir des sièges sociaux au Québec et l’attitude de M. Couillard dans le dossier de Rona est loin de le rassurer.

Il a souligné que le premier ministre a rejeté d’emblée le rapport du député péquiste de Rousseau, Nicolas Marceau, qui proposait des outils de développement économique et qui avait reçu l’assentiment du milieu des d’affaires. «Nous faisons face à une volonté d’affaiblir les moyens dont nous devons disposer dans une économie mondialisée pour tirer notre épingle du jeu», affirme le chef de l’opposition à Québec.

Future coalition ?

Quant à l’intérêt grandissant pour Québec solidaire, clairement en faveur d’un Québec indépendant, M. Péladeau estime que sa formation doit tenir compte du panorama, qui a changé. «Nous ne sommes pas aussi nombreux que nous pourrions le souhaiter, admet le chef du PQ, mais il y en a un bon paquet (de souverainistes).»

Certains propos du chef péquiste laisse croire que le PQ n’écarte pas l’idée d’une coalition avec les tiers partis. Il dit que certains dossiers ont amené dernièrement un rapprochement entre son parti et la formation de François Legault.

Pour ce qui est de Québec solidaire, le chef péquiste prône l’ouverture. «S’attaquer à M. Khadir et à Mme David, ce n’est pas une bonne attitude. Je préfère adopter une attitude positive pour que les citoyens participent à un débat citoyen

D’ici là, le chef péquiste entend bien convaincre les Québécois qu’une gouvernance fédérale ne leur apportera jamais rien de bon.

Sans Ottawa

Pour lui, il est indéniable que les 50 milliards prélevés dans les poches des contribuables québécois par Ottawa ne leur reviennent jamais équitablement, la péréquation se chiffrant à 10 milliards $. Sans parler qu’Ottawa n’investit pas dans les projets d’importance pour le Québec: industrie forestière, pâtes et papiers, énergie renouvelable, électrification des transports.

Pour M. Péladeau, il est clair que l’Institut de recherche sur la souveraineté constituera un outil d’analyse nécessaire au projet indépendantiste.

L’Institut, assure le chef péquiste, surveillera de près l’évolution des souverainetés émergentes comme l’Écosse et la Catalogne. «Nous sommes résolument engagés pour l’indépendance du Québec et nous allons parler d’indépendance», a conclu Pierre Karl Péladeau.