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Aider les gens «»au seuil de l’insupportable

Aider Les Gens «»au Seuil De L’insupportable

Aider les gens «»au seuil de l’insupportable

Publié le 21/10/2017

L’organisme Réinsertion sociale du Soleil Levant tenait son assemblée générale annuelle le 28 septembre dernier, à la Maison du citoyen de Sainte-Thérèse, en présence d’intervenants impliqués et de membres de l’équipe administrative réunis autour d’une grande table de discussion. Un bilan de la dernière année et un suivi des prochaines actions de l’organisation étaient au menu lors de ce rendez-vous.

L’organisme Réinsertion sociale du Soleil Levant tenait son assemblée générale annuelle le 28 septembre dernier, à la Maison du citoyen de Sainte-Thérèse, en présence d’intervenants impliqués et de membres de l’équipe administrative réunis autour d’une grande table de discussion. Un bilan de la dernière année et un suivi des prochaines actions de l’organisation étaient au menu lors de ce rendez-vous.

Il faut comprendre, d’une part, que le Soleil Levant offre trois types de services à sa clientèle. En entrevue, Marie-Josée Bleau, directrice générale, expliquait d’entrée de jeu les divers volets d’action de l’organisme.

«D’une part, il y a le centre d’intervention de crise en hébergement, qui est notre service principal. Il s’agit de la mission la plus connue du public concernant notre organisation. Nous avons également deux volets satellites, soit les Appartements supervisés Les citadins pour des personnes qui veulent entamer des démarches pour aller en appartement, en espérant y être de façon autonome, mais qui ont un diagnostic grave de troubles en santé mentale. On parle ici de troubles psychotiques. Enfin, nous avons la clinique communautaire de psychothérapie qui n’a aucun financement. C’est un service autonome qui s’autofinance. Il existe depuis 9 ans maintenant. À chaque année, on offre autour de 1 500 séances de psychothérapie.»

Ces rencontres sont offertes aux gens qui en ont besoin, mais qui ne peuvent pas s’offrir le service à l’extérieur, vivant dans une situation financière qui ne permet pas des visites chez un professionnel en santé mentale. «C’est une clientèle qui ne peut pas s’offrir les services d’un psychologue, autant au privé qu’au public. À notre clinique communautaire, le tarif minimum est de 20 $. Notre service est ainsi accessible aux gens à faible revenu pour qui la détresse psychologique est importante.»

Le bilan

«Pour notre volet principal, nous avons atteint nos objectifs et même plus. Nos services sont de plus en plus utilisés. En 2016, il y a eu une augmentation du nombre de demandes d’hébergement et du nombre de séjours de 10 %. C’est un record!»

Les causes de cette augmentation sont multiples, mais la croissance démographique est un facteur important, selon Mme Bleau. Les Laurentides présentent un des taux de croissance démographique les plus importants au Québec. Statistiquement, il est normal que les besoins en santé mentale soient revus à la hausse dans la région. La réorganisation des services de santé est aussi une cause. La population a plus de difficulté à combler ses besoins. Ainsi, les gens se tournent vers des organismes comme le Soleil Levant pour les aider dans leur cheminement.

«Pour Les citadins, nous avons augmenté le nombre de places disponibles en réadaptation de santé mentale. Il s’agit d’un programme de deux ans où on accompagne les gens dans la poursuite de leurs objectifs pour gagner en autonomie et pour effectuer leur retour en collectivité. Les gens utilisant ce volet peuvent renouveler leurs baux pour un autre séjour de deux ans. Ils vivent dans des HLM, donc des loyers modiques. Ça les aide beaucoup aussi, au niveau budgétaire» , d’ajouter la directrice générale.

Besoin de financement

Les deux premiers volets fonctionnent très bien, mais le dernier souffre d’un manque sérieux de financement. «Ça va mal pour la clinique communautaire, car nous arrivons de moins en moins, d’année en année. Nous avions des commanditaires, des donateurs et des dirigeants pour nous offrir des subventions afin d’assurer notre survie. Nous avons besoin de 15 000 $ par année. Ce n’est pas beaucoup, mais il s’agit d’un trop gros montant à assumer pour nous. À chaque année, il y a toujours une certaine précarité au niveau du dernier volet. On ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve.»

Pour plus d’informations concernant l’organisme, il suffit de visiter le [http://www.rssoleillevant.org/]. Il est possible de faire un don sur le site, en cliquant sur l’onglet indiqué sur la page d’accueil.